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31/05/2007

Construire une cabane

Matériel : une petite scie plutôt qu'une hache (les blessures seront moins graves), une pelote de ficelle, des buissons.

(bientôt avec un schéma...)

29/05/2007

Harry Potter, sinon rien ?

La série des Harry Potter a amené beaucoup d'enfants vers la lecture, mais elle a aussi limité l'horizon littéraire de certains. Les romans dérivés attirent à peine les "Harrypotistes" exclusifs qui préfèrent relire leur Harry Potter 3 fois plutôt qu'aller à la découverte de 3 nouveaux livres. Pourtant, à mon humble avis, il existe quelques livres qui valent le détour. Si tu as cinq minutes et que tu n'arrive pas à te détacher du héros à lunettes, je vais te conseiller en vrac quelques classiques magnifiques :

90761372f7af4e8a2467828b49a7b219.jpgL'île au trésor, de Stevenson (Un enfant affronte un pirate sanguinaire)

7ca619936f0468a4f4292a5a5d8001d5.jpgLa gloire de mon père, de Marcel pagnol (Les vacances heureuses d'un enfant en Provence)

3d65ee3fef0089c121e86e053dc08d20.jpgAlice au pays des merveilles, de Lewis Caroll (Une petite fille suit un lapin qui parle dans son terrier magique) 

95ca04dd93555560230812128e01b0fc.jpgJames et la pêche géante, de Roald Dahl (Un enfant fait un merveilleux voyage dans une pêche)

6a9a53f6d27bb5300553be000a43c571.jpgLes aventures de Tom Sawyer, de Mark Twain (Les aventures dangereuses et palpitantes d'un enfant au bord du Mississipi)

53e54b9ea4ef7530cc5916468c5f72ed.jpgLe livre de la jungle, de Rudyard Kipling (Les aventures de Mowgli, un enfant élevé par des loups)

cb715bb26bcb5b50c2939f445db52afb.jpgL'enfant et la rivière, d'Henri Bosco (Un enfant va en cachette au bord d'une rivière enchantée)

(à suivre...)

25/05/2007

Le super héros made in USA

Première remarque : on ne naît pas super héros, on le devient suite à un ou plusieurs concours de circonstance. Le super héros est un homme comme les autres qui a subit une transformation non désirée à un moment donné de sa vie. Il n'est donc pas un surhomme au sens Nietschéen du terme, mais simplement une création du hasard. La seule chose qu'il conserve de son ancien aspect c'est, en général, son fond, ses doutes et ses amours. Par contre, oublié le rêve d'une petite place comme correspondant d'un journal, par exemple. S'il conserve sa place au bureau ou au journal c'est qu'elle est sa meilleure planque. Ainsi, peut-on rêver que la banalité de nos vie respectives n'est que l'enveloppe d'où nous sortirons un jour, transformés !

 

18/05/2007

"Le maître de Hongrie" de Marcel Jullian (extrait)

[...] Clotilde est autre que toutes, puisque mienne. Plus je m'éloigne d'elle, vers ce soleil droit devant nous, plus je la sais présente. Des mots me viennent que, oncques, ne lui ai dits. Elle paraît si unie, si lisse qu'on la cuiderait sans nulle crainte ni doute. Des deux quand le chagrin me prend, elle est pourtant la plus ferme et la plus douce. Elle sait, de longtemps, que les nues d'orage finissent par passer. Elle est fière, et résignée à l'être. La force est en elle. Elle se sait de race, le veut, s'en réjouit, mieux, s'en satisfait. Fille d'un charpentier, elle pourrait l'être d'un duc. Donc, elle l'est. Devant elle, même à présent que j'ai couru les chemins et vilainement morfondu de mes mains, riche des discours du joachiniste et des conseils de Guillaume, ayant connu force pleurs et dépit, sachant sur notre Sire Philippe mille vérités qu'elle n'imaginerait point, je suis manant et elle est reine. D'où tient-elle sa maistrie ? Pourtant, je puis suivre un fol, un saint, un trufeur ou une étoile. Elle aussi peut-être, mais sans jamais tout à fait y croire. Est-elle, déjà et pour longtemps, dédiée ? Quelle mixture a t-elle bue ? À Orbec, souventes fois, j'ai voulu l'interroger et j'y renonçai. Elle est née derrière l'aubépine et je sais tout d'elle. Sauf elle. Parfois, je me convaincs qu'elle est simple et que c'est moi, seul, qui la fais princesse, vouloir, hauteur. Et si elle avait fêlure que je n'aurais point vue ? Si elle désirait geste que je n'aie pas fait, parole que je n'aie pas dite ? Ah ! Clotilde ! Pourquoi faut-il que je ne te sache point ou que tu veilles tant à n'être sue de personne ? [...]

Extrait : "Le maître de Hongrie" de Marcel Jullian (Prix Ulysse du roman populaire)

14/05/2007

Quelques lapins sortis des livres

Le lapin a été utilisé dans les livres à toutes les sauces. De la peluche du bambin au grand démiurge Menebuch des indiens algonquins, l'animal aux longues oreilles bondit d'un livre à l'autre, insaississable en ses métamorphoses. Il y aurait tout un livre a écrire là-dessus, mais j'ai autre chose à faire pour le moment et quelques exemples suffiront à éclairer ma pensée.

medium_maman.jpg

Il y a le lapin-tendresse des touts petits, qui veut être aimé pour être rassuré, exemple : Moi, ma maman, de Komoko Sakaï (Éditions La Joie de Lire). 

 (Cet album qui semble dessiné avec des craies de couleur (pastel sec ?) est aussi une belle réussite graphique - Dès 2 ans)

 

 

 

medium_petit_lapin.2.jpgIl y a le lapin-garnement qui ne s'en laisse pas compter, exemple : Ne mappelez plus jamais "mon petit lapin" de Grégoire Solotareff (Éditions l'École des loisirs) - dès 4 ans.

On découvre dans cet album décalé et irrésistible que l'affirmation de soi peut faire de nous des hors-la-loi et qu'il suffit de ne pas être le dernier pour commencer à relativiser. (Le dernier, lui, peut toujours se consoler en remarquant très justement qu'il est le premier... en commençant par la fin).

 

 

 

 

medium_lapin2.jpgAprès ces lapins-enfants que nous avons tous été un jour, fusse en rêve, faisons un bond jusqu'au plus célèbre lapin-mystère de la littérature, le lapin dans : Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll.

 Qui n'a jamais vu un lapin disparaître gaiement dans son terrier ne peut pas comprendre à quel point il semble au fait des mystères de la terre. Cette connivence du lapin avec les forces telluriques, allié à sa physionomie très walt Disney rend le lapin d'Alice tout à fait crédible pour peu qu'on laisse sa logique au placard.

 

 

 

 

 medium_vatanen.jpg                                        Proche cousin par consanguinité du lapin-mystère "Carollingien" nous trouvons le lapin-guide-initiatique du Lièvre de Vatanen de l'écrivain finlandais Arto Paasilinna. Un homme se prend d'affection pour un lapin accidenté de la route et le suit dans la nature.

(... à suivre)

 

 

 

medium_didier-brindille.jpgEt puis enfin, il y a mon lapin, qui ne sait ni lire ni écrire mais qui est un spectacle à lui tout seul (voir photo).

 

 

30/04/2007

L'Oeuvre au noir, de Marguerite Yourcenar

[...] La nuit, dans leur chambre sans feu, dédaignant les invites de l'édredon et de l'oreiller, Martha et Bénédicte assises côte à côte relisaient la Bible à voix basse. Leurs joues appuyées l'une à l'autre semblaient n'être que la surface par où se touchaient deux âmes. Pour tourner le feuillet, Martha attendait Bénédicte à la fin de la page et, si par hasard la petite s'assoupissait dans cette sainte lecture, lui tirait doucement les cheveux.[...]

extrait de L'Oeuvre au noir, de Marguerite Yourcenar, éditions Gallimard, 1968.

Un livre sur l'intolérance (déjà)et d'une érudition impressionnante.

23/04/2007

Trouver des friandises dans la nature

Il y a pleins de choses qui se mangent dans la nature, mais aussi des choses qui sont dangereuses. Ne touche pas aux champignons, qui sont parfois mortels. Laisse ça à ceux savent les différencier à quelques détails infimes mais qui ne pardonnent pas.  Ne mange jamais les fraises qui poussent à l'état sauvage et méfie-toi des baies que tu cueilles à moins d'un mètre du sol. Ces fruits peuvent avoir été souillés par un animal et te transmettre de graves maladies. Heureusement, il existe un fruit (à coque) que tu peux manger sans problème, c'est la noisette. (A casser entre deux pierres et jamais avec les dents car des fois, c'est elle qui gagne...).

1- Donc... les noisettes.

2- Les châtaignes. Dans certaines régions de France, elles étaient la base de l'alimentation. J'aurais aimé vivre en ce temps-là car les châtaignes grillées (les marrons chauds), c'est quand même délicieux.

3- Les fruits des arbres (prunes, mirabelles, pommes, poires, pêches et oranges, bananes si tu es africain). S'il y a des vergers cloturés qui te sont interdits, la loi dit que tout ce qui dépasse de la clôture appartient au gourmand qui passe par là. Évite cependant de faire bombance en présence du propriétaire, surtout s'il a un gros chien méchant...

4- Les baies (mûres, framboises, groseilles, cassis) quand même si tu les cueilles en hauteur et à condition de les laver à la maison avant de les déguster. Lave-les dans un saladier  plein d'eau en rajoutant une bonne giclée de vinaigre.

5- (à suivre)

Un animal de compagnie sans souci

Tu aimerais avoir un animal de compagnie facile à vivre ? Un animal qui ne demande pas qu'on le sorte deux fois par jour pour faire ses crottes sur le trottoir, ni qu'on lui change sa caisse tous les 3 jours quand ça pue, ni qu'on lui achète des boîtes à la place des friandises dont tu raffoles, et surtout qui ne risque pas de t'arracher un doigt le jour où sans faire exprès tu vas lui marcher sur la queue. Bref, plutôt qu'un chien qui mord ou qu'un chat difficile, tu peux adopter, à condition d'avoir un jardinet fermé de 10 m2 minimun (aucune bête n'est faîte pour vivre enfermée et l'on est pas fait pour vivre enfermé avec une bête), des bêtes plus originales dont je vais donner quelques exemples.

1- Le lapin, animal non-violent par excellence. Comme race, je te conseille le fauve de bourgogne (pas de panique, "fauve" veut dire qu'il est de couleur brune et pas qu'il va dévorer toute ta famille au petit déjeuner). Le mieux est d'aller acheter ton lapin tout petit dans une ferme. Avec une petite niche calfeutrée à sa taille, il tiendra même l'hiver dehors et se dispensera de creuser un terrier (ce qui, remarque,  peut être amusant). Tu peux facilement lui apprendre à se mettre debout. Il est très joueur et tous les matins te fera la fête. Il aime aussi faire la course. D'abord tu lui cours après, et ensuite c'est lui. Il exécute parfois des sauts artistiques pour épater la galerie. Quand il est contrarié par une interdiction, il vrille un coup sa tête sur la droite et s'en va. Mais il revient vite car il est têtu comme l'âne à qui il a volé ses oreilles. Bref il est aussi adorable que la plus craquante des peluches et ne vit que de quelques épluchure et d'un peu de foin.

Tu peux l'autoriser à rentrer dans la maison et le dresser à ne pas y faire ses besoins. C'est un animal très propre, qui  sent plutôt très   bon et dont les crottes sans odeur ressemblent à des billes. Que dire d'autre... oui, évite de le porter si tu as moins de 8 ans car ses griffes sont longues et il pourrait te griffer malgré lui en voulant s'échapper.

2- La tortue. C'est moins démonstratif que le lapin, mais c'est aussi un animal qui ne coûte rien en entretien. L'hiver laisse ta tortue hiberner dans la terre ou dans un petit tas de sable à l'abri de la pluie. Le reste du temps tu peux la laisser vaquer à ses lentes occupations. Attention : quand une tortue peut s'échapper, elle le fait. Si tu as de la chance un voisin te la ramènera (fait graver ton adresse sur sa carapace) en te demandant de lui rembourser la vingtaine de plants de salade qu'elle aura grignoter en enfilade... Pour faire sortir la tête à une tortue, il faut la chatouiller sous le menton.

3- (à suivre)

20/04/2007

Où trouver des livres pas chers

Lire c'est super, mais ça coûte cher. Bien sûr, dans les librairies qui vendent les livres au prix indiqué sur la couverture tu trouveras les dernières sorties et un choix infini. Ici je ne vais pas te donner de tuyaux pour acquérir le dernier Harry Potter d'un coup de baguette magique. Je serai beaucoup plus terre-à-terre que le héros volant. Première piste : tes copains. Ils ont peut-être des livres qu'on leur a offert de force et dont ils voudraient se débarasser contre quelques billes ou autre babioles. (...) Attention, je vais plutôt passer en mode listing pour faire clair. C'est parti !

- Tu as bien sûr les médiathèques, mais il faut rendre les livre dans les délais et je trouve que ça impose une vitesse de lecture et une assiduité pas toujours agréables. Il m'est arrivé de mettre des années pour lire un livre, et entre temps d'en lire 200. Je trouvais Le docteur Jivago si beau, que j'ai retardé longtemps le moment d'arriver à la fin. J'ai attendu d'être prêt.

- Tu as les bouquineries qui vendent des livres presque neufs et aussi de très vieux livres usés parfois magnifiques  (Alfred de Musset disait : "Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse"). Mais parfois, même les bouquineries sont encore trop chères pour l'enfant qui a de l'argent de poche qui se compte en centimes...

- Tu as les marchés aux puces de village si tu arrives à y entraîner tes parents. C'est sympa les puces quand il fait beau. On trouve pleins de choses qui ne sont plus en vitrine nulle part. Mais il faut apprendre à marchander pour faire baisser le prix du livre que tu convoites. Personnellement, j'ai une technique très au point et un principe, je n'achète que des livres comme neufs ou avec une belle patine. Quand j'ai repéré un beau livre intéressant dans une caisse, je prends le plus pourri en demandant : combien les livres ? Le gars ne se méfie pas, il donne en général un prix dérisoire, et là, je fais semblant de refouiller et je lui tend le seul livre de sa caisse qui ne fait pas honte à son imprimeur.

- Tu as aussi la combine des bibliothèques. Souvent les bibliothèques doivent se débarasser de vieux livres et les jettent. Essaye de savoir quand pour demander à sauver quelques livres de la décharge (eh oui, c'est une honte). Le principal de mon fond personnel provient d'un deal avec une petite bibliothèque qui fermait et jetait tout. Je te raconte pas les voyages que j'ai fait jusque chez moi les bras chargés de petites merveilles...

- Bientôt, d'autres combines... 

 

 

 

 

17/04/2007

Le maître de Hongrie (de marcel Jullian)

-Roman à partir de 13 ans-

Ce court roman de Marcel Jullian nous narre la misérable quête d'une bande de pastoureaux, guidés et aveuglés (antinomie relative) par un illuminé qui veut les mener aux croisades. Le héros est un jeune forgeron naïf et manipulable qui va tout perdre dans son désir de gagner le ciel. Celui qui se fait appeler le maître de Hongrie est-il bien comme il le prétend et le prouve à des signes incontestables, le même homme qui  30 ans plus tôt a mené d'autres pastoureaux dans la débauche, la sainteté et la mort et que des témoins ont vu se faire éventrer, et avoir avec ses boyaux les mains nouées. Impossible dirions-nous aujourd'hui, mais l'époque des croisades se nourrissait des miracles comme nos contemporains de la météo et des informations.

Le style est remarquable et parvient à rendre la rustrerie poétique de l'époque, en utilisant à bon escient les expressions et les mots en vigueur au moyen-âge. C'est un roman bref et dense,  plein de beaux moments et de belles phrases goûteuses, et qui se lit sans effort.